Communiqués de presse

ETUDE IBM : Plusieurs grandes villes mondiales subissent une crise du trafic urbain

L’étude révèle notamment que Paris a la plus longue durée d’embouteillage des villes européennes
Jul 1, 2010

Paris - 01 juil. 2010: Dans certaines grandes villes mondiales, le trajet quotidien des automobilistes entre leur résidence et leur lieu de travail est plus long et plus pénible qu’on aurait pu l’imaginer, ceci met en exergue la difficulté des infrastructures de transport à suivre le rythme de l'activité économique, selon la première édition mondiale d’une étude réalisée sur la pénibilité des trajets quotidiens par IBM.

 L’étude en quelques chiffres :

  • 8 192 automobilistes ont été interrogés dans 20 villes différentes, dont 420 à Paris.
  • La perception du trafic a empiré au cours des trois dernières années sur l’ensemble du panel
  • En dépit des embouteillages, les automobilistes à Pékin rapportent une amélioration du trafic
  • Moscou supporte deux heures et demie d’embouteillage quotidien
  • Paris a la plus longue durée d’embouteillage des villes européennes
  • Houston, New York et Los Angeles s’en sortent relativement bien

 

IBM a interrogé 8 192 automobilistes dans 20 villes réparties sur cinq continents, la majorité d’entre eux a déclaré que le trafic s’était empiré au cours de ces trois dernières années. Zoom sur cette étude qui révèle des chiffres surprenants sur la ville de Paris.

Les caractéristiques parisiennes 

 Sur les 20 villes étudiées, Paris obtient le chiffre le plus élevé de personnes se déplaçant à pied pour des trajets autres que professionnels ou scolaires (13%). Paris figure à la deuxième place pour le nombre de personnes qui se rendent à leur lieu de travail ou à l’école à pied (9%) et également en train (10%), respectivement derrière Buenos Aires (10%) et Londres (12%).

Quand ils ne marchent pas, les parisiens circulent en voiture, la moitié d’entre eux pense que les conditions de circulation se sont détériorées au cours des trois dernières années. La moyenne de la durée d’embouteillage la plus longue est de plus d’une heure, la plus élevée des sept autres villes de l'Union européenne.

 

Autres chiffres marquants pour la ville de Paris:

• 55% des conducteurs pensent  que le trafic nuit à leur santé. 

• 26% disent que le trafic a nui à leur performance au travail ou à l'école.

• 24% ont connu au cours de ces trois dernières années un trafic si mauvais qu’ils ont dû faire demi-tour pour rentrer chez eux. 

• 30% ont décidé d’annuler un trajet prévu en raison du trafic. Le premier type d’activité annulée est le shopping (26%).


• 42% se plaignent des ralentissements ou arrêts divers et 31% pensent que l’attitude agressive des conducteurs est une importante préoccupation.

 

Lorsqu'on leur demande quelle serait la solution la plus utile pour réduire le stress lors des déplacements, 51% des personnes interrogées à Paris souhaiteraient que les transports publics soient améliorés, 20% aimeraient avoir des informations exactes et précises sur les conditions de circulation, et 20% préfèrent l'option du travail à domicile. L'enquête révèle par ailleurs que le pourcentage de parisiens qui travaillent au moins une journée à la maison (32%) est inférieur à la moyenne globale (44%).

 

Si le temps de trajet était réduit, 17% des parisiens interrogés choisiraient de travailler plus ; ce chiffre est en ligne avec celui de Londres et avec une moyenne mondiale à 16%.

 

IBM travaille activement dans le domaine des transports intelligents (Smarter Transportation). Une équipe mondiale de scientifiques, experts de l’industrie et de l’informatique, recherche, teste et déploie de nouvelles capacités de gestion de l’information appliquées au trafic urbain. Les résultats de cette étude seront utilisés pour évaluer les préoccupations des citoyens en matière de circulation, pour développer des solutions telles que la prédiction en temps réel des conditions de trafic et des embouteillages, la planification des trajets, ou encore les péages urbains. Enfin, ils serviront de base pour piloter des approches innovantes afin de réduire les risques de crise du trafic.


Dans l'ensemble, l'étude brosse un tableau sombre du trafic en zone métropolitaine dans de nombreuses villes où il devient difficile de se rendre à son lieu de travail chaque jour, souvent avec des conséquences négatives. Par exemple, 57 % des personnes interrogées dans le monde estiment que le trafic routier a une incidence négative sur leur santé, ce chiffre monte en flèche pour New Delhi et Pékin puisqu’il s’établit respectivement à 96% et 95%.

De la même façon, 29% des personnes interrogées déclarent que l’état du trafic a une influence négative sur leur performance professionnelle ou scolaire, ce pourcentage grimpe à 84% à Pékin, 62% à New Delhi et 56% à Mexico.

 

IBM a construit un indicateur de pénibilité à partir des résultats de son enquête qui classe les différentes villes en fonction de critères de coûts émotionnels et économiques associés aux trajets effectués dans chaque ville sur une échelle de 1 à 100, 100 étant le coût le plus onéreux.

Cet indicateur souligne une forte disparité de la pénibilité des trajets en fonction des villes. Ainsi, New-York, Houston et Melbourne font partie des villes où il est le moins difficile de circuler.

 

 

L’indicateur a été élaboré selon 10 critères: 1) le temps de trajet, 2) la durée des embouteillages, et l’accord des participants avec les déclarations suivantes: 3) le prix de l’essence est déjà trop élevé, 4) les conditions de circulation se sont dégradées 5) les arrêts à répétition de la circulation sont un problème, 6) conduire génère du stress, 7) conduire provoque de l’énervement, 8) le trafic affecte mon travail, 9) la circulation était si mauvaise que je me suis arrêté de conduire et 10) à cause du trafic, j’ai abandonné mon projet de déplacement. Les scores de chaque ville sont les suivants: Beijing: 99, Mexico City: 99, Johannesburg: 97, Moscow: 84, New Delhi: 81, Sao Paolo: 75, Milan: 52, Buenos Aires: 50, Madrid: 48, London: 36, Paris: 36, Toronto: 32, Amsterdam: 25, Los Angeles: 25, Berlin: 24, Montréal: 23, New York: 19, Houston: 17, Melbourne: 17, Stockholm: 15.

 

« Les solutions habituelles, telles que construire de nouvelles routes, ne suffiront pas à résorber la croissance du trafic dans les villes en développement, aussi de multiples solutions sont à mettre en place en parallèle afin d’éviter la crise des réseaux de transports » déclare Naveen Lamba, leader transport intelligent IBM Worldwide. « De nouvelles techniques sont requises pour permettre aux acteurs du transport de comprendre et de gérer au mieux ces niveaux de trafic sans précédent. »

 

Pour plus d’informations sur les solutions IBM de transports plus intelligents : http://www.ibm.com/smarterplanet/fr/fr/traffic_congestion/ideas/index.html?re=sph

 

A propos d'IBM : Pour en savoir plus, visitez le site www.ibm.com/fr

Thématiques du communiqué